Les éperons font partie de ce que l’on appelle “les aides artificielles” en équitation. À l’instar de la cravache, ces accessoires connaissent différentes formes, tailles, matières… Si l’on se fie aux différents documents d’archives, les éperons existent depuis plusieurs millénaires. Leur utilisation dépend d’un certain nombre de facteurs. Equirodi vous propose une revue sur les éperons afin de vous orienter aux mieux dans vos recherches !
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À quoi servent les éperons ?
Très basiquement, si vous utilisez une paire d’éperons, c’est que vous désirez appuyer l’action de vos jambes d’une précision ou d’une intensité particulières. Les éperons sont majoritairement utilisés en Dressage, en CSO, en Cross, en polo et dans les disciplines liées à l’équitation traditionnelle propres à certains pays ou certaines cultures. On ne les trouve que très rarement à travers la pratique d’une équitation purement “loisir” ou d’extérieur.
Les éperons sont chaussés en complément d’une jambe fixe, sans cela, il risque d’y avoir incompréhension voire douleur chez votre monture. Or, l’idée première dans le port des éperons, est d’orienter le cheval avec détail, tout en le soustrayant à l’inconfort. Cela induit la notion de respect. Respect de l’intégrité physique, respect des sensations, respect des réponses du cheval à vos sollicitations. De ce fait, certains cavaliers ne font l’usage d’éperons que de manière ponctuelle. Un cheval qui a tendance à coller à la jambe, travaillé épisodiquement sur le plat avec des éperons, pourra répondre davantage à la jambe et moins se “coucher” dans les courbes.
Vous souhaitez réorienter l’activité vers l’arrière-main en essayant d’alléger l’avant-main ?
Les éperons peuvent vous y aider. Dans le cas d’un équidé très froid à la jambe, les éperons pourront favoriser plus de tonicité. Néanmoins, et c’est ici qu’il faut se poser les bonnes questions… Le cheval risque de se blaser, et les éperons n’auront été qu’un cache misère.
Dans la pratique du dressage, avec une jambe très basse et préalablement stable, les éperons auront pour vertu d’affiner vos demandes. De simples effleurements sauront indiquer précisément au cheval, quelles sont vos “consignes”.
En ce qui concerne l’équitation Western (cela concerne aussi souvent les montes à l’Espagnole, Camarguaise, Portugaise…), les éperons font partie intégrante du folklore et de la tradition des tenues. Parfois très impressionnants, ils ne sont pas pour autant formellement utilisés.
Les grandes familles d’éperons
- Les bout-ronds (dits “polo”) : à priori les moins dangereux, utilisés au départ par des cavaliers qui n’ont pas pour habitude de monter équipés d’éperons.
- Les Prince de Galles : plus fins que les bout-ronds, la longueur de leur tige peut varier. Leur sévérité augmentera avec la longueur de la tige.
- Les col-de-cygne : très ressemblants aux Prince-de-Galles, si ce n’est que la tige n’est pas orientée vers le bas mais vers le haut. (Principalement utilisés par des cavaliers aux très longues jambes, qui voient leurs membres descendre sous le ventre du cheval).
- Les Marteaux : avec une longue tige et une extrémité évasée. Des jambes très fixes devront leur être associées.
- Les Mollettes : Les molettes peuvent être circulaires lisses ou avec dents.
Il y a actuellement pléthore dans le choix des éperons présents sur le marché du matériel d’équitation. Que cela concerne la matière (inox, plastique, aluminium…), les lanières, les courroies en caoutchouc (fixation plus importante à la botte), les éperons auto-fixants... Tout est question de goût et de prix.
À noter que les éperons, quels qu’ils soient, font l’objet de plusieurs rubriques dans le règlement de la FFE.
En bref
Avant d’utiliser une paire d’éperons, posez vous les questions suivantes: “Pourquoi des éperons ? Mon cheval en a-t-il réellement besoin ou ma jambe manque-t-elle peut-être de tonicité ? Ai-je l’expertise nécessaire pour cette utilisation ? Mon coach a-t-il donné son accord ? Le problème supposé à régler n’est-il pas en partie dû au cavalier et non pas au cheval ?...”
L’éperon doit être au coeur d’une dynamique de travail constructive, et favoriser le couple cavalier/cheval.