Le matériel de pansage d’un cheval constitue le point de départ de ce qui va instaurer une relation entre l’Homme et l’animal. Qui dit pansage, dit vérifications et palpations diverses afin de s’assurer qu’aucun bobo n’est à déplorer et que tout ce qui concerne l’enveloppe extérieure du cheval va BIEN. Un cheval vivant en boxe ou au pré accumule quoi qu’il arrive de nombreuses poussières, des acariens, des peaux et des poils morts… Et ce de façon parfaitement normale !
Découvrez notre gamme de matériel de pansage et de brosses
Pourquoi brosse t-on son cheval ?
L’enjeu du pansage est d’entretenir correctement le cheval, sans aller à l’encontre de son équilibre dermatologique naturel. Un pansage effectué dans les règles de l’Art est une étape agréable pour les deux protagonistes : le cheval profite d’un moment de détente, il est massé et “papouillé” grâce au passage de chaque brosse, et simultanément le cavalier ou la personne en charge du nettoyage de routine, apprécie quelques instants privilégiés avec un animal aux multiples facettes et au caractère facétieux.
Pourquoi nettoyer ses brosses de pansage ?
En revanche, le matériel de pansage, à l’image de tout le reste de l’équipement dédié au cheval, doit être entretenu et nettoyé régulièrement. D’une part, cet entretien permet de préserver l’état des ustensiles de pansage, et donc de les garder durablement. D’autre part, c’est aussi et surtout le moyen d’éviter la propagation de parasites inopportuns. Notons également qu’en cas de présence de maladie(s) contagieuse(s), l’effort de soins passe inévitablement par la désinfection et le cloisonnement systématiques du matériel de pansage.
Les étapes dans l’entretien des accessoires de pansage sont relativement logiques. Equirodi Shopping vous propose un rappel et nous l’espérons quelques bonnes astuces, pour vous aider au quotidien à garder vos brosses en bon état - et par voie de fait - votre cheval en bonne santé…
Comprendre la supposée saleté de votre cheval :-)
Si l’on procède correctement au pansage du cheval, cela signifie qu’on le brosse et que l’on cure ses pieds avant et après une séance montée. Si les brosses se trouvent remplies de poils et de poussières, évidemment, on les époussette et on retire un maximum de saleté. Les brosses à crins sont logées à la même enseigne. À l’instar des humains le cheval perd ses “cheveux” chaque jour, il est important d’enlever les crins morts de la brosse après chaque utilisation.
Que cela concerne les brosses traditionnelles (étrille, brosse dure, bouchon), la brosse à crins, les éponges ou les gants de dépoussiérage, vous pouvez constatez qu’une sorte de couche grasse s’installe sur le matériel de pansage. Non seulement cela représente la crasse naturelle contenue sur la robe du cheval, mais il y a aussi ce que l’on appelle du sébum. Qui n’a jamais ressenti en tant qu’humain, la sensation de peau grasse à certains moments de la journée ? En résumé, la peau produit du sébum afin (entre autre) de se protéger naturellement contre les attaques de l’atmosphère, de la pollution, du soleil, des microbes etc.
N’oublions pas non plus la transpiration, qui parallèlement à sa vocation de climatiseur naturel, va ajouter à différents moments (séance sportive, chaleur, stress…) une autre couche de fluide sur la peau et les poils. Cette fine pellicule grasse est un moyen parfaitement normal et spontané de protéger la surface de la peau. Ce mécanisme dermatologique doit être respecté, car c’est grâce à lui que la barrière cutanée est efficace. Reprenons le parallèle avec la peau humaine. Plus on cherchera à la nettoyer, à la “décrasser” et l’empêcher de produire du sébum finalement… Plus le sébum va chercher à se faire une place. On peut qualifier cela d’effet rebond. De la même manière, plus on lave nos cheveux, plus ils peuvent avoir tendance à graisser rapidement. Le cheval est assujetti aux mêmes règles.
Comment panser votre cheval sans le “sur nettoyer” ?
Cette rubrique s’adresse à chaque cheval, logé en extérieur ou au box. De nombreuses configurations sont possibles : cheval au pré non couvert l’hiver, cheval au pré couvert occasionnellement, cheval au pré tondu et couvert intégralement, cheval au boxe tondu partiellement et couvert légèrement, cheval au boxe intégralement tondu et très bien couvert, cheval au boxe non tondu mais couvert légèrement afin de ne pas trop stimuler la pousse du poil d’hiver, etc… Quel que soit le cas de figure, la poussière et le sébum évoqués plus haut feront leur oeuvre !
Par exemple, bien que le trait soit grossi, il n’est pas vraiment question de se lancer dans une mission shampooing intégral en pleine saison hivernale, chez un cheval au pré. Au delà de l’inutilité notoire de la manoeuvre, vous risqueriez de compromettre la capacité de votre cheval à protéger naturellement sa peau. Autrement dit : on brosse, on époussette, on retire évidemment la boue et le surplus de poils morts au maximum, mais uniquement cela.
Les zones sur lesquelles il est primordial d’insister sont les suivantes : la tête (partout où le harnachement est susceptible d’être posé, l’arrière des oreilles, le passage de muserolle, la commissure des lèvres, le contour des yeux car votre cheval après s’être roulé, n’est pas en mesure de s’essuyer les mirettes), toute la zone tapis/selle/passage de sangle, les paturons les canons si vous posez des guêtres ou des bandes. L’intérieur des cuisses également car les frottements et la boue peuvent occasionner des irritations. Cela vaut également pour un cheval au box.
Inévitablement, celui ci sort au paddock et bien que couvert pour l’occasion, si les sols sont gorgés d’humidité et un peu boueux, il y a fort à parier qu’il parvienne à se peinturlurer correctement ! Autre zone où l’on se doit d’être intraitable : les PIEDS ! Les pieds de votre cheval, en toutes circonstances, doivent être vérifiés, curés, et graissés/huilés en fonction des sols et de la texture de la corne.
Les étapes incontournables du nettoyage des ustensiles de pansage
Après avoir mis l’accent sur le toilettage de monsieur cheval, arrive le moment où il va falloir se pencher sur le toilettage des brosses… Dans l’idéal, et à l’image d’une brosse à dents que l’on ne doit pas forcément prêter (oui vous pouvez sourire en lisant cette comparaison un peu exagérée :-) ), le matériel de pansage d’un cheval doit être nominatif. Cette mesure toute simple est un moyen logique de ne pas mélanger les microbes, ou de transmettre de possibles maladies. De nombreux centres équestres s’attachent à réserver son propre matériel de pansage à chaque cheval/poney. Selles et filets nominatifs, tapis également, et brosses individuelles. Une routine hygiène bienvenue en termes d’anticipation.
Malheureusement, dans des structures où de nombreux équidés sont amenés à cohabiter, une maladie qui touche un individu peut rapidement évoluer en épidémie si les principes d’hygiène et de propreté ne sont pas suivis. Cela reste rare heureusement, néanmoins mieux vaut prévenir que guérir comme le dit le vieil adage. Ainsi, voyons comment entretenir les brosses de votre cheval et ce, même avec peu de moyens ni trop d’huile de coude !
Tout d’abord, vous pouvez constater que les brosses de toutes sortes, à l’usage, deviennent “grasses” au toucher. Cela résulte du dépôt de sébum, mêlé à la poussière et aux peaux mortes.
Le dégraissage
La première phase de nettoyage va donc être le dégraissage. Il va falloir s’armer d’un tout petit peu de patience, car cette étape nécessite de laisser tremper un bon moment vos brosses et éponges dans un bac rempli d’eau diluée avec un produit nettoyant dégraissant au pH neutre. Petite astuce : vous pouvez parfaitement employer du liquide vaisselle au pH neutre justement. De la sorte, aucune substance abrasive ne risque d’abîmer la brosse, ni ensuite la peau du cheval. Les plus zélés feront prendre deux bains à leurs brosses avant de procéder au rinçage.
Le rinçage
Rinçage qui pour être efficace, se fait à l’aide d’un jet d’eau bien énergique, ou dans un évier avec de l’eau tiède.
Le séchage
L’étape du séchage ensuite est importante. Cela va permettre d’éviter les moisissures et préparera chaque accessoire à recevoir un coup de spray désinfectant. Afin de toujours préserver la sensibilité cutanée de nos chevaux, ce spray désinfectant doit être certifié sans risque pour la peau. Pourquoi ne pas utiliser alors un produit typiquement destiné aux humains au départ ? Des sprays désinfectants pour les vêtements (du type Sanytol), testés dermatologiquement, peuvent très bien faire l’affaire. Ils limitent la propagation des acariens et des parasites externes. Très peu chers, ils sont situés au rayon entretien du linge en grandes surfaces.
Après cette phase désinfection, autre étape de séchage pour parfaire le tout ! Cela va de soi, mais l’endroit où vous stockez vos brosses (sac, malle, pochette, etc.) doit également être bien nettoyé avant que vous n’y remettiez tout votre matériel…
Enfin, nous pouvons nous pencher sur le cas du cure pieds. Ce dernier au fil du temps, finit par être rouillé. En soi ce n’est pas bien grave, mais si vous souhaitez lui donner un petit coup de neuf, vous pouvez laisser tremper le crochet métallique dans un verre de coca ou équivalent. Cette astuce vaut également pour les crampons !
Pour aller plus loin
Une fois que vous avez fait le tour de tout le matériel de pansage, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil à tous les accessoires sur lesquels se trouve du textile. Tapis, couvertures, bandes, intérieur de guêtres etc… Et oui, un petit coup de propre régulier ne nuit jamais à qui que ce soit :-)
En fonction des saisons, du rythme d’utilisation de votre matériel, de l’état global des accessoires employés avec votre cheval, le nettoyage se fait à l’appréciation de tout(e) un(e) chacun(e). Toutefois, le gros nettoyage du matériel de pansage peut s’effectuer tous les deux ou trois mois, afin que rien ne soit laissé au hasard !