Profession incontournable dans le monde du cheval, le métier de maréchal ferrant existe depuis TRÈS longtemps. Les hommes ont toujours essayé de protéger les pieds de leurs chevaux, grâce à notamment l’hipposandale ou bien encore à l’embataï (ces deux dispositifs étaient employés par les grecs et les romains). Il a fallu arriver à la période du Moyen Âge pour que le fer à proprement parler fasse son apparition en Occident. Alors encore, les fers étaient posés à froid, mais cette époque marque toutefois l’arrivée du pinçon. En l’an 1664, Jacques de Solleysel (1617-1680) écrit l’un des traités de maréchalerie “Le parfait mareschal” qui aujourd’hui est toujours une mine d’informations et de préceptes toujours véhiculés. Ce n’est qu’au 19ème siècle que l’on observe une véritable avancée en matière de techniques dans le métier de maréchal ferrant. Cela fait écho à l’évolution des connaissances ainsi qu’aux recherches correspondant au métier de Vétérinaire. Actuellement, les maréchaux en devenir suivent un cursus sérieux et beaucoup d’entre eux ne se limitent pas à l’obtention de leur diplôme… Concours, congrès et autres séminaires ponctuent la vie professionnelle de nombreux maréchaux qui souhaitent peaufiner leur expertise et s’essayer à de nouvelles méthodes. Alors, comment aborder ce beau métier dans les meilleures conditions ? Quels sont les voies les plus solides à emprunter pour se lancer dans cette profession ancestrale ? Quels sont les débouchés dans cette branche ? À suivre, quelques lignes afin de vous informer au mieux, proposées par Equirodi !
Le parcours idéal du maréchal ferrant en herbe
Plusieurs cursus sont envisageables en France pour se former au métier de maréchal ferrant. Pour les jeunes pousses, en sortant de troisième au collège, il est fort conseillé de s’inscrire en Certificat d’Aptitudes Professionnelles Agricole Maréchal Ferrant. Ce diplôme s’obtient au terme de deux années où différents enseignements sont dispensés. L’intérêt de ces CAP agricoles est qu’ils permettent aux étudiants de s’insérer aisément dans la vie professionnelle. Enseignement général, enseignement professionnel, et stages divers offrent non seulement la possibilité de se faire embaucher rapidement à la fin des études, mais également de poursuivre vers d’autres diplômes. LA valeur ajoutée de ce CAPA réside en deux choix pour les jeunes. Soit ils étudient en formation continue, soit ils font un apprentissage.
Les jeunes désirant poursuivre leur formation au métier de maréchal ferrant peuvent alors à l’issue de l’obtention de leur CAPA, se lancer dans un BTM. Ce Brevet Technique des Métiers est un diplôme professionnel délivré par la chambre des Métiers et de l’Artisanat. Ce brevet s’effectue sur 2 ans, en alternance et il complète vraiment très bien la suite d’un CAPA.
Les établissements proposant un CAPA maréchal ferrant en France sont les suivants :
Antenne de Verdun du CFA EPL AGRO de Bar-Le-Duc Meuse 55100
CFA agricole de la Lozère, site de Marvejols Lozère 48100
CFA de la Chambre de métiers et de l'artisanat de l'Oise Oise 60006
CFA du Comminges Haute-Garonne 31210
LEGTA de Laval Mayenne 53013
LEGTPA de la Lozère site Rabelais Lozère 48200
Lycée agricole de la baie du Mont Saint-Michel Manche 50600
Lycée agricole Saint-André Loire 42450
Lycée d'enseignement général technologique et professionnel agricole Haute-Vienne 87430
Lycée professionnel agricole Gers 32300
UFA du CFA régional PACA - Marseille - site lycée des Calanques Bouches-du-Rhône 13008
Lycée professionnel agricole des Calanques Bouches-du-Rhône 13008
source : https://www.orientation.com/diplomes/capa-marechalerie.html
Pour ce qui est du BTM maréchal ferrant, il est possible de s’y former dans les établissements suivants :
Antenne de Verdun du CFA EPL AGRO de Bar-Le-Duc Meuse 55100
CFA agricole de la Lozère, site de Marvejols Lozère 48100
CFA de la Chambre de métiers et de l'artisanat de l'Oise Oise 60006
CFA du Comminges Haute-Garonne 31210
Lycée agricole de la baie du Mont Saint-Michel Manche 50600
source : https://www.orientation.com/diplomes/btm-marechal-ferrant.html
Une fois le ou les diplômes de maréchalerie en poche, quelle direction prendre ?
Plusieurs alternatives sont possibles pour les jeunes maréchaux. Certains d’entres eux, durant deux ans chez un employeur, auront fait leurs preuves et se verront offrir une place au sein de l’entreprise. Ils restent ainsi salariés et continuent d’apprendre les nuances et les particularités bien entendu très présentes dans ce métier. Ils peuvent aussi bien choisir de postuler dans d’autres boutiques en étant salariés, afin de voir comment le métier s’effectue dans d’autres endroits.
Par ailleurs, dans de grosses structures équestres (haras, centres équestres, écuries privées professionnelles, cliniques vétérinaires spécialisées en médecine équine…) l’emploi d’un maréchal ferrant à temps complet peut être nécessaire.
Néanmoins, dans la grande majorité des cas, les jeunes maréchaux salariés en début de carrière, finissent par s’établir à leur compte. Il est extrêmement intéressant d’attendre quelques années pour se lancer en solo. D’un point de vue logique : comprendre l’organisation des tournées, la gestion d’une entreprise, la manière dont on s’occupe d’un stock et des commandes… Toutes ces compétences s’acquièrent progressivement.
Le maréchal ferrant a également la chance de pouvoir exercer son métier à peu près PARTOUT. Autrement dit : une aubaine pour les globe trotters convaincus :-). Partir à l’étranger se former chez un ou plusieurs maréchaux, se faire embaucher dans une écurie spécialisée, avoir des clients de longue date qui désirent toujours travailler avec le même maréchal bien qu’installés hors des frontières… Autant de supers opportunités de travail, qui allient expertise professionnelle et envie de contrées lointaines.
Certains maréchaux ferrants, et pas nécessairement les plus âgés d’entre eux, peuvent aussi se lancer dans l’enseignement. En parallèle de leur quotidien sur le terrain, d’aucuns auront à coeur de transmettre des connaissances. Cela peut arriver dans les établissements professionnels, où CAPA et BTM maréchalerie sont enseignés, mais également en écoles vétérinaires…
La réalité du métier, en tant que salarié ou à son propre compte
Le maréchal ferrant est dans 98% des cas NOMADE. Ainsi, en plus d’un métier qui s’avère physique il faut garder en tête que les déplacements prennent autant sinon plus de temps au quotidien que le travail autour du cheval.
Patience, rigueur, bienveillance, passion et …. psychologie :-) Eh oui, en y repensant bien, et de manière objective, ces qualités valent pour tout maréchal qui se respecte. Que cela touche les chevaux à manipuler ou certains propriétaires parfois inquiets ou difficiles à cerner, le maréchal doit bien souvent faire preuve de diplomatie. Dans la même veine, ce métier s’adresse aux passionnés de choses bien faites. Un pied bien compris, un cheval observé scrupuleusement dans ses aplombs, un diagnostic précis et efficace, tout cela constitue l’apanage du maréchal ferrant. Il est aussi fréquent de voir maréchaux et vétérinaires travailler conjointement lorsque des cas compliqués se présentent. Qui dit compliqué, dit parfois jeune cheval pas habitué à donner les pieds, ou encore : équidés impatients et/ou brusques… Le maréchal garde son calme, et ne cède pas à l’énervement. De la bienveillance en veux-tu en voilà quand parfois l’envie serait de jeter l’éponge… La patience est justement bien assortie à la bienveillance de ce métier :-). Enfin, cette noble profession est synonyme de rigueur. Rigueur dans les procédés, rigueur dans le calendriers des chevaux à refaire, rigueur dans les règles de sécurité, et enfin rigueur dans le sérieux.
En somme, la profession de maréchal ferrant est un condensé de nombreuses qualités. Si vous avez un super maréchal ferrant, bichonnez le jusqu’à sa retraite !!!! Il n’y actuellement pas assez de maréchaux en France au regard du nombre de chevaux présents sur le territoire.
Vous êtes maréchal(e) ferrant(e) ? Avez vous des témoignages à nous proposer ? Vous aimeriez vous lancer dans ce beau métier, comment envisagez vous votre cursus ? Dites nous tout !