Le patrimoine génétique d'une poulinière détermine à plus de 60 % les qualités de son poulain. Certes fécondateur, l'étalon n'est pas pour autant la garantie absolue d'un croisement réussi. Avant que la poulinière soit inséminée, il faut vérifier toutes ses souches maternelles. A-t-elle déjà été mise à la reproduction ? A-t-elle souffert des accidents ou été trop exploitée pour ses capacités reproductrices ? Qui sont ses descendants et ses ascendants ? Voici quelques éléments clés qui vous aideront à effectuer le meilleur choix.
De la bonne santé de la jument
Si vous souhaitez acquérir une jument de reproduction, choisissez de préférence un animal qui a fait de la compétition, ou a au moins été régulièrement monté et entraîné. Ainsi, la jument sera en bonne forme physique, elle aura été bien entretenue et sera prête à passer... à d'autres expériences. Cela étant, une jument qui n'aura pas fait de compétition peut être également un bon choix. Il n'y a pas vraiment de règles en la matière, si ce n'est que la reproductrice doit être elle-même en bonne santé avant de donner naissance à un poulain. À partir du 6e mois de gestation -qui dure 11 mois- il faut arrêter de la faire travailler. Sachant que la jument pouline souvent la nuit, il est cependant impossible de prévoir avec précision le moment du poulinage.
Analyser les potentiels ou les imperfections de la future maman
Côté santé et comportement, si la poulinière a des problèmes, mieux vaut s'abstenir de la faire pouliner, dans la mesure où elle risque de transmettre ses "défauts" à son poulain. En effet, la poulinière a une grande ascendance sur sa progéniture et les faiblesses de la mère risquent d'handicaper le poulain. À partir de ces critères, à vous de juger si la jument est la "bonne" ; non seulement sur le plan reproductif, mais aussi financier. Une fois "l'audit" de la jument effectué, à vous d'estimer son prix d'achat, voire le négocier, et en toute connaissance de cause. Gardez toujours à l'esprit qu'un poulain de qualité demandera le même budget soins et travail qu'un poulain médiocre.
Être vigilant quant aux origines de la jument
Acheter une jument poulinière coûteuse, possédant un pedigree, d'un tempérament facile, peut s'avérer un bon choix à long terme, qui vous épargnera de mauvaises surprises. Elle pourra, avec certitude, engendrer des poulains de belle race, pure et authentique, qui deviendront de bons chevaux adultes. Si la poulinière est une « sans papiers » authentifiés elle pourra engendrer un "petit cheval" de loisir qui répondra aux attentes d'un cavalier qui ne cherche pas forcément la performance sportive. A condition qu'il dispose d'un tempérament docile. Soyez donc très vigilants, encore une fois, sur les origines de la jument. Ce sont celles qui sont endurantes et ont du tempérament, qui promettent les meilleures perspectives d'élevage.
Observer la morphologie de la pouliche
Sur le plan génétique, la reproduction de jeunes juments n'est pas conseillée. En effet, celles qui sont fécondées avant leur maturité nécessitent une diète et des soins particuliers, surtout pendant la période de lactation et les trois derniers mois de gestation. La taille, la stature osseuse, un bassin et des hanches larges, des jarrets forts pour la solidité et de bons aplombs, sont des signes que la pouliche pourra bien supporter la masse de son poulain à naître. Dans le milieu de l'élevage, il est fréquent que l'on entende dire qu'une jument « est faite en poulinière ». Une fois trouvée votre poulinière, il faudra choisir l'étalon avec lequel vous la croiserez.
RODI vous conseille
- Ne choisissez pas une jument trop jeune et sans expérience de poulinage
- Vérifiez bien ses aptitudes physiques et ses origines génétiques avant de la faire inséminée
- Une jument bénéficiant d'un pedigree et une production de qualité sera la meilleure option pour l'élevage d'un cheval de sport