Estimer la valeur d’un poney ou d’un cheval ne se fait pas au petit bonheur la chance. Bien entendu, on ne finit par connaître la valeur de l’équidé, qu’au moment où il finit par être effectivement vendu. Néanmoins, afin de ne pas se tromper dans la fourchette de prix qui déterminera le succès d’une vente, voici plusieurs points qui nous l’espérons vous aideront à fixer une valeur marchande en adéquation avec les qualités de votre cheval.
Les facteurs essentiels dans l’établissement du prix du cheval
Revenons au terme de “côte”. Cette dernière est surtout employée dans le vaste monde des courses. Elle permet aux joueurs de se positionner et de se décider au moment des paris. Il est ici plutôt question de valeur intrinsèque, et donc l’argus semble être plus approprié dans la configuration des chevaux de loisir et de compétition. Le rapprochement peut sembler réducteur, mais de la même manière que pour les voitures, on va devoir s’appuyer sur plusieurs informations primordiales afin de pouvoir estimer le prix d’un cheval.
Se baser sur du factuel
La race est l’une des toutes premières informations annoncées au départ, c’est en quelque sorte l’équivalent de la marque d’une voiture.
Le sexe du cheval. Que l’on mette en vente une jument performante, avec des origines prestigieuses, n’aura pas la même incidence (en terme de prix) qu’un hongre du même âge et avec des origines équivalentes. Ce dernier ne pourra pas reproduire…
L’âge, constitue un repère intéressant. C’est aussi dans certains cas un “joker”. Prenons l’exemple des poulains (foals) achetés lors de ventes aux enchères, ou encore certains chevaux, qui parfois sont mis en vente par manque de temps mais qui disposent d’une génétique solide. Ces derniers n’ont pas forcément eu le temps de s’illustrer en compétition, et possèdent pourtant de potentielles grandes qualités. À contrario, si l’on achète un hongre ou une jument de 10/11 ans avec du métier et des références, il est plus simple de savoir ce dans quoi l’on s’engage.
Les origines peuvent aussi être facteur déterminant dans l’établissement de la valeur d’un cheval. Communément, c’est sur le père du cheval, et sur son grand père maternel que l’on va pousser les recherches. Certains étalons ont une renommée internationale et ont essaimé tout le pays à maintes reprises. Grâce à la congélation/réfrigération des semences, ainsi qu’à l’insémination artificielle des juments (et si l’on a une certaine somme d’argent à investir dans ce procédé), il suffit de choisir un papa reproducteur. Pour les passionnés de reproduction et d’élevage, le simple fait de connaître l’identité du père et du grand père maternel, suffisent à indiquer (en théorie) si le cheval a assez de cartes pour se différencier. Attention, car une fois que l’on met le pied dans la génétique équestre, on peut très rapidement se prendre de passion pour la chose :-).
Les performances, sont un indicateur on ne peut plus factuel également. Aujourd’hui, grâce au site www.ffecompet.com, en tapant le nom du cheval que vous convoitez, un accès à tout son historique en compétition vous est proposé. Ainsi, vous pouvez avoir une idée précise de ce qu’il se passe ou non dans sa carrière. Que vous soyez vendeur ou acheteur, cette fenêtre impartiale peut constituer un appui considérable dans l’argumentaire de vente.
Des critères plus subjectifs, mais néanmoins très importants
Quelle que soit la valeur marchande du cheval, son aspect physique va jouer. Une jolie tête, des yeux expressifs, des attaches bien solides, un équilibre global dans l’ossature et dans les aplombs, de belles allures, en quelque sorte tout ce qui pourra favoriser un coup de coeur!
Il est aussi judicieux de se pencher sur l’historique du cheval, sa santé, d’éventuelles blessures anciennes, son passage dans une ou plusieurs maisons.
Dans le cadre des chevaux qui sont mis en vente depuis l’élevage où ils sont nés, il faut aussi se rendre à l’évidence. Un éleveur doit pouvoir gagner sa vie. Les saillies ou inséminations, les frais vétérinaires engagés avant même la naissance d’un poulain sont des aspects qu’il ne faut pas négliger. Certains éleveurs, pour faciliter la vie de leurs clients, mettent leurs jeunes chevaux au débourrage chez des spécialistes de la chose avant de les proposer à la vente. Cela représente parfois des frais considérables. Et pourtant, lorsqu’un acheteur vient à essayer un cheval dans ces conditions, il y trouve un grand confort. Ces exemples n’ont pas vocation à vérité immuable, toutefois il paraît honnête de les mentionner. Eut égard aux efforts déployés par de nombreux éleveurs.
Se renseigner, prendre son temps, et se faire conseiller !
À nouveau, que vous soyez vendeur ou acheteur, afin que la vente du cheval se fasse dans les meilleurs conditions possibles, il faut faire preuve d’objectivité. Bien que le marché soit fluctuant, il y a des fourchettes de prix propres à tous types de chevaux. Le tout étant de bien démêler les informations, et d’y consacrer du temps.
Afin que la logique “gagnant-gagnant” puisse se vérifier, le principe de transparence doit être respecté. Il ne faut pas être plus royaliste que le roi. Ainsi, lorsqu’un acheteur dispose d’un certain budget, le vendeur doit être en mesure de proposer honnêtement un cheval qui correspond aux attentes. Parallèlement, un acheteur avec 6500 euros de budget, ne peut pas attendre un cheval prêt sur une Saint Georges, ou sur des épreuves 145. Le trait est volontairement grossi :-)
La visite vétérinaire
Véritable juge de paix, c’est bien grâce à une visite vétérinaire en bonne et dûe forme que vous pourrez concrétiser l’achat ou la vente. Aujourd’hui de nombreux vétérinaires se protègent, en émettant des réserves sur une visite qui à priori ne semble pas alarmante. Cela concerne majoritairement les chevaux dont le prix équivaut ou excède 10 000 euros. Dans ces circonstances, n’hésitez pas à faire appel à un autre praticien ou à prendre quelques jours pour peser les pour et les contre.
Vous avez éprouvé des difficultés à estimer le prix de votre cheval ? Ou au contraire, vous pensez que le ratio prix/valeur était en parfaite corrélation ? Comment avez vous déterminé la vente du cheval et par quel biais l’avez vous vendu/acheté ? Dite nous tout !
Avec plus de 50 000 annonces de chevaux à vendre et vendus et plus de 14 000 poneys, la cote du cheval et la cote du poney par Equirodi sont des bons points de départ pour se faire une idée de la fourchette de prix d'un équidé.