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    La mue chez le cheval ou comment bien appréhender ce phénomène ?

    La “mue”, voici un phénomène qui est totalement ancré dans notre quotidien des passionnés de chevaux que nous sommes. Instinctivement nous pensons chute de poils, tapis couvert de poils, poils partout dans l’aire de pansage. Que savons-nous de ce processus naturel ? Qu’implique t-il pour le cheval ?

    En quoi consiste la mue ?

    Le cheval  n’a jamais eu pour habitude et tradition de se construire une maison et de se tisser des vêtements pour s’adapter aux changements de saison. Son organisme s’est naturellement réglé sur le rythme des saisons. Durant la période de transition entre l’automne et l’hiver puis l’hiver et le printemps, il n’y a pas que la température qui change. La luminosité se modifie. Que ce soit sur la durée du jour ou l’intensité de la lumière, voilà un autre point qui influe sur le biorythme des animaux.

    C’est la durée du jour qui vient donner le top départ de la mue, le froid n’entrant pas directement en ligne de compte.

    La mue se présente sous deux aspects chez le cheval :

    • Lorsque la lumière diminue, le poil ne tombe pas. L’animal développe un abondant sous-poil qui est également nommé “la bourre”. Ce poil épais jouera le rôle de l’isolant thermique. Il permettra lorsque les pluies sont légères de préserver de l’humidité.
    • Lorsque les journées se font plus longues à l’orée du printemps, le poil constitué pour l’hiver tombe. Le cheval se remet d’une belle robe toute neuve (le poil est presque intégralement renouvelé à l’exception des vibrisses). Sans sa toison épaisse, il régulera mieux sa température corporelle face à l’été qui arrive.

    La mue permet donc à l’animal de s’adapter aux conditions climatiques du milieu où il vit.

    La mue un effort à part entière pour l’organisme du cheval

    Vu de l’extérieur la mue du cheval reste un événement anodin qui se résume être un calvaire pour les pullovers du cavalier. Pour votre animal c’est une tout autre histoire.

    Sans chercher à faire prendre du poids à votre monture, il sera tout de même nécessaire de veiller à ce qu’il ne manque de rien durant cette période primordiale pour lui.

    Les besoins énergétiques sont assez importants et certains individus un “peu juste” pourraient venir à souffrir de carences. Avant d’aller plus loin sur ce dernier point, sachez que le fait de panser régulièrement votre compagnon à ces moments clefs de l’année, favorise la circulation sanguine au niveau des tissus de la peau. Cette dernière est par conséquent mieux alimentée et le processus ne s’effectuera que mieux. Et aux beaux jours, vous aidez considérablement votre cheval à éliminer le poil superflu. Du moins à certaines conditions.

    Des besoins dignes d’un athlète

    Vous semblez penser que je fais couler beaucoup de poils sur les brosses pour une simple opération de changement de pelage, mais c’est justifié.

    Une nouvelle fois, il s’agit de maintenir un équilibre au sein de l’organisme du cheval. Ne pouvant plus faire ses emplettes lui-même il nous appartient de veiller au grain.

    Pour construire du poil, l’organisme  a besoin d’un grand nombre d’éléments. Des vitamines, des minéraux et des oligo-éléments. C’est pour cela qu’il est intéressant de distribuer un aliment complémentaire  de type C.M.V (Complément Minéral et Vitaminé) ou un produit contenant entre autre de la biotine, mais cela reste à déterminer en fonction du type de ration apportée chaque jour.

    En situation de carence, c’est le système immunitaire qui peut en pâtir. En effet l’organisme va privilégier la protection contre le froid plutôt que la chasse aux agents pathogènes. La période est donc cruciale pour la bonne santé de votre cheval. Là également il pourra être intéressant de fournir une source d’oméga 3 de bonne qualité afin de fournir une source d’énergie complémentaire.

    Vous convenez donc qu’il est nécessaire d’anticiper les besoins de votre cheval afin qu’il puisse assurer un fonctionnement normal et optimal de son organisme.

    Et quand le mue est capricieuse ?

    En période printanière, certains chevaux ne perdent pas totalement leurs poils, la mue est incomplète et le pelage est terne. Ce dernier point est également vrai lors de la transition hivernale.

    Ici, il est fort probable que le corps de votre cheval soit au four et au moulin, et qu’il a besoin d’un peu d’aide pour finir la mue. Bien souvent l’emploi d’un aliment complémentaire à vocation drainante suffise. Ce type de complément épaule l’organisme afin d’évacuer les déchets liés au renouvellement du poil et des autres fonctions vitales.

    Parfois il peut être nécessaire de vérifier si son cheval n’est pas porteur en surnombre de vers intestinaux qui viendraient voler des nutriments indispensables à votre animal.

    Dans ces quelques lignes vous avez un aperçu synthétique du fonctionnement de la mue et de son impact sur l’organisme du cheval. Gardez en tête que sur le plan nutritionnel votre cheval dépend de vous. Sa ration devra rester adaptée et équilibrée à ses besoins, qui peuvent varier fortement en fonction de son mode de vie, de son activité et des saisons.

    Article proposé par Rémi Delhomme - Distri’Horse33.com

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